Critique du Comte de Monte Cristo
- Chloe Belga

- Jan 26
- 4 min read
“Je ne viens plus pour te prier ou te chercher. Mais seulement pour t’avertir. Je vais faire ce que tu n’as pas su faire. A partir de maintenant, c’est moi qui récompense et c’est moi qui punis.”
Avec ces mots, Edmond Dantès devient le Comte de Monte Cristo, et on se retrouve dans une histoire de vengeance absolument passionnante. La plus récente adaptation du livre d’Alexandre Dumas, écrite et réalisée par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière, est sortie fin décembre dans les cinémas français. Sans être les réalisateurs, Delaporte et de La Patellière avaient déjà collaboré pour écrire le scénario des Trois Mousquetaires: D’Artagnan et de la suite, Les Trois Mousquetaires: Milady, deux grands succès de l’année 2023. Mais je suis tentée de dire que Le Comte de Monte Cristo est encore meilleur.

Photo via IMB.
Le jeune marin, Edmond Dantès, devient capitaine et s'apprête à se marier avec la femme qu’il aime, Mercédès Herrera, quand tout s'effondre. Trahi par ses amis, il se fait accuser d’un crime qu’il n’a jamais commis et finit enfermé dans la prison du château d’If, où tout le monde le pensera mort. En prison, Dantès rencontre l'abbé Faria, un homme érudit qui lui transmet tout son savoir, et qui lui révèle qu’il est le gardien du trésor caché de l’île de Monte Cristo. Parvenant finalement à s’échapper, Dantès doit faire face à l'injustice totale depuis son incarcération, et décide alors de prendre les choses en main. Maintenant incroyablement riche grâce au trésor de l'île, il manigance une longue vengeance contre les trois homme qui
lui ont volé sa vie.

Photo via IMB.
Pour un film qui dure quasiment trois heures, je vous l’assure, le temps passe vite! Avec des scènes d’action, paysages, et décors époustouflants, c’est un film à grand spectacle. Mais ce qui le différencie des autres films de son genre, pour moi, c’est l’histoire écrite par Alexandre Dumas, magnifiquement adaptée à l'écran. En revanche, puisque je n’ai pas encore lu le livre, je ne peux pas dire dans quelle mesure l'adaptation est fidèle. Il y a forcément des aspects du livre qui ont été sacrifiés, et par conséquent, des sauts dans le temps, ce qui était un risque à prendre, mais donne du rythme au film. Par ailleurs, entre le vieux Marseille, le château d’If, et les propriétés du comte, la beauté à elle seule nous plonge dans l’histoire.

Photo via La Provence.
À première vue, on pourrait être un peu surpris par le choix du casting d’Edmond Dantès: Pierre Niney. Il semblait parfait pour l’Edmond du début—honorable, bienveillant, et courageux—mais pour devenir le Comte de Monte Cristo, après plus d’une décennie d'emprisonnement, il aurait pu paraître trop jeune. Mais, en regardant le film, on ne s'en rend pas du tout compte! L’acteur disparaît totalement dans ce personnage rempli d’intensité. La production n’a pas ignoré l'utilité des masques, qui l’aident à avoir l’air plus vieux, et qui rajoutent à l’histoire.
De manière générale, les histoires de vengeances sont assez accessibles au public. Il est toujours satisfaisant de voir le héros s’acharner contre ceux qui l’ont trompé. Quand Dantès s’évade de la prison, et quand il décide de faire la loi, nous le suivons avec enthousiasme. Nous le regardons manipuler ses vieux amis qui essaient de comprendre qui est ce mystérieux comte, sans se douter qu’il est l’homme dont ils ont détruit la vie. Le comte s’amuse à les torturer psychologiquement, et toutes ces tensions créent des scènes inoubliables. Sa relation avec Mercédès, jouée parfaitement par Anaïs Demoustier, est chargée d’émotion et un véritable plaisir à regarder. Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, nous commençons à douter de la personnalité de Dantès—est-il devenu complètement maléfique? Une de mes citations préférées est, “Si je renonce à me faire justice, je renonce à la seule force qui me tient en vie.” Est-il submergé par la vengeance, par la haine? Ce qui est sûr, c’est que Pierre Niney joue bien l'ambiguïté du personnage. Tout au long du film, nous nous attachons aux personnages auxquels les acteurs donnent vie.

Photo via Cinemobile.
Delaporte et de La Patellière ont également réussi à équilibrer l'ancien avec le moderne. Le film garde les dialogues du livre original, recréant la même atmosphère, sans perdre les spectateurs dans un langage trop soutenu. J’ai aussi apprécié à quel point le film demeurait réaliste dans les scènes d'actions, notamment dans la scène du duel—il n’y a pas d’acrobatie incroyable, ni de force surréelle.
Quand je suis allée voir ce film au cinéma, je ne pensais pas que cela deviendrait un de mes films préférés. Hypnotisée à chaque scène, Le Comte de Monte Cristo de Delaporte et de La Patellière m’a donné envie de lire le livre, et je vous conseille, vous aussi, de vous immerger dans le récit d’Alexandre Dumas. En même temps, le livre contient à peu près 1500 pages, donc, je vous l’accorde, il est peut être un petit peu plus efficace de regarder le film. Seulement trois heures!
Le Comte du Monte Cristo a été publié par Pathé et est sorti au cinéma le 20 Décembre 2024. Il n'est pas classé et dure 178 minutes.





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